Parce que la musique simultanément exigeante et populaire ne s’est pas arrêtée dans les années 80. Même si sa connaissance ne passe plus par les canaux principaux dits « mainstreams ». A une autre époque, passée, et peut-être future, la plupart de ces morceaux seraient disques d’or. Sans blague ? Il n’y a plus qu’à écouter pour le savoir.
De la pop planante et aux paroles détachées. Dans la pure tradition des meilleures balades (si, si) de la chanson française. Moodoïd retrouve l’aixoise Melody Prochet du groupe de dream pop psychédélique Melody’s Echo Chamber dans lequel il était guitariste. Un morceau dont les bribes ont été composées cinq ans auparavant. À savoir que les premières pochettes de Moodoïd ont été réalisées par ZEUGL, la patte graphique derrière dyadoo. Un clip très cinématographique, à la touche gore drolatique. Ce morceau « Only One Man » est un classique instantané.
L’artiste parisien Zimmer ajoute de l’intensité aux paroles de DeSaintex, avec ses basses synthétiques. Un véritable appel au voyage dans ce remix du strasbourgeois, dont le nom rend hommage à l’aventurier Saint Exupéry (DeSaintex). Le temps semble désormais éternel.
Difficile de ne pas se laisser entrainer les pieds dans l’eau par ce duo de Tours. La voix de Laure, sans autotune ni artifice, est sublimée par la production d’Etienne. « Mangrove » est une électro pop à la sauce de Souchon qui nous emmène en pleine évasion. Au Panthéon des chansons d’évasion.
Le compositeur-chanteur intellectuel iconoclaste propose un track en toute quiétude. Des sursauts sonores accompagnant sa voix à l’ancienne. Et toujours cette gaité abusivement théâtrale de la musique de films des années 70.
Quel effet cela fait de voler à travers les nuages ? Le londonien Lxury nous en donne la sensation, dans ce remix où on ne pose jamais pied à terre. Une électro filtrée d’une originalité sans égal.
Paradis a posé, pour la première fois, de la chanson française sur de la chillhouse. Ces nappes atmosphériques de synthés s’accordent avec cette voix aérienne nette. Un regret que ce groupe se soit séparé depuis. Alors qu’ils ont, en seulement un album et quelques morceaux, beaucoup pesé sur le milieu musical.
L’incarnation même de la détente estivale ou du ride avec une planche sous les pieds. L’ « ours » Joe Goddard de Hot Chip et l’autre bear Raf Rundell hypnotisent notre corps, qui suit un flux continu d’apaisement. De manière warm and easy.
Une musique pastiche dédiée à l’été, produite avec sérieux, qui fait mouche. On apprécie aussi l’intro du clip, où un penseur, en slip de bain, les yeux fermés, conjecture sur « le désarroi esthétique » de ne pas savoir quoi faire de sa liberté. Savoir bien glander, n’est pas à la portée de tout le monde !
Un morceau humoristique qui joue sur « single », le titre, et « single », célibataire. Une bataille de points de vue torturés entre une artiste et son producteur. Un single sans prise au sérieux, à écouter single ou à plusieurs.
Gaël Benyamin, multiinstrumentiste et ingénieur du son, nous envoie un son disco galactique. Un registre connu, mais idéalement réalisé. Efficace pour les levées de pieds.
Le Hutin, « l’entêté », porte bien son nom. Un groove puissant, riche, des effets jazzy non lancinants, agrémentés de scratch et de samples répétés version années 90. De la musique entêtante. Ou hutine.
