Pour une échappée, cheveux au vent, le long des côtes? Le chill au soleil couchant.
Miami Nights 1984 – Sunset Cruise / 2010
L’un des producteurs les plus iconiques du revival eighties à la sauce Miami Vice (Deux flics à Miami). Le discret Michael Glover de Colombie britannique au Canada, qui sévissait précédemment sous le nom du vrombissant Act Razer. L’album Early Summer de Miami Nights 1984 est l’un des modèles du genre.
The Midnight – The Comeback Kid (Sunglasses Kid Remix) / 2020
Un remix complètement passé sous les radars. Pourtant dès l’introduction, on sait qu’on aura affaire à un morceau génial avec Sunglasses Kid. Un gros travail percussif, qui énergise la voix de The Midnight. La particularité est la rythmique expressément à contre-temps. Irrésistible.
Le Cassette – Radio (Silent Gloves Remix) / 2014
Les britanniques de Le Cassette ont connu un certain succès parmi les artistes de ‘‘synthwave’’ avec l’album Left to Our Own Devices. Il fait suite à la diffusion de leur premier track ‘‘You are you are ’’, en pesanteur et slow motion. Silent Gloves emmène ce titre sur le dancefloor.
College – Teenage Color (Anoraak remix) / 2008
Le revival synthwave a connu son heure de gloire avec la bande originale de Drive en 2011. Toutefois, elle n’aurait sans doute jamais existé sans les pionniers de ce genre : principalement les froggies de Nantes autour du collectif Valérie (en hommage notamment à Valérie Dore). Leurs anciens articles, productions et mix sont encore disponibles. Dans les figures de ce style, College et Anoraak sont incontournables.
Sebastian Gampl – No Lookin’ Back (feat. Tommy Reeve) / 2015
Un re-edit de ce morceau co-produit par Kenny Loggins et Michael McDonald en 1985. L’original a de ce fait deux versions : la plus dynamique de Kenny Loggins et l’ambiance plus profonde de Michael McDonald. Et la plus « échappée au soleil couchant » de Sebastian Gampl, souvent accompagné dans ses productions de la voix de son confrère munichois Tommy Reeve. Difficile de choisir.
Gryff – New Religion / 2020
Un album 80s bien punchy, tout en gaité, non avare en vocaux, de l’Australien Gryff. Le bord de mer défile au crépuscule. Une production qui mériterait largement une plus grande audience.
Michael Sembello – Gravity / 1985
Auteur du tube interplanétaire ‘‘Maniac’’, Michael Sembello a produit de nombreux titres pour des bandes originales du cinéma. D’autres de ses morceaux sont cependant quelque peu tombés dans l’oubli (notamment les albums en son nom). ‘‘Gravity’’, réalisé pour le film devenu culte Cocoon, est une grosse charge : notes sonnant comme des uppercuts, synthés rutilants, guitares hautes, basse lourde, forte présence de la voix.
Gotye – Somebody that I used to know (Miami Nights 1984 remix) / 2011
Gotye a produit un album bien varié avec Making Mirrors. Dans ce superbe remix, la question du plagiat de la mélodie de ‘‘Somebody that I used to know’’ ne se pose plus. Miami Nights 1984 transpose un morceau originel amorphe en cavalcade électronique.
Neon Indian – Sleep Paralysist (Com Truise ‘Eyelid’ Remix) / 2010
La rencontre entre les deux artistes les plus frais de la scène synthwave en mode lo-fi (des sons expressément de « basse fidélité »). Leurs albums respectifs sont à écouter pour toute personne appréciant les sons qui nous transportent ailleurs. Si le remix choisi de Seth Haley, alias la contrepèterie Com Truise, est la version ‘‘Eyelid’’, le ‘‘Disorder Remix’’ avait aussi toute sa place. Percutant.
Ford & Lopatin – Joey Rogers / 2011
On ne se serait pas forcément attendu à retrouver Daniel Lopatin dans une telle playlist. En effet, il est connu pour son électronique d’avant-garde sous le nom de Oneohtrix Point Never, du label pointu Warp. Avec son pote Joel Ford, ils signent un morceau synthwave chanté sur l’album Channel Pressure. Même si la patte volontairement chaotique de Oneohtrix Point Never apparaît à plusieurs reprises. Le naturel n’est pas loin…
The G – Gardens of the Moon / juin 2021
The Cure sur de la synthwave ! Voilà ce qu’inspire ce morceau pêchu du premier album Wanderers de The G. L’un des seuls titres sans vocaux. Un interlude fort bien venu.
jacket. & Shadowrunner – Borealis / Juillet 2021
Production parfaitement planante et toute en intensité pour cet artiste du Colorado. S’ouvre devant nous tout le champ des possibles. Comme si on pouvait regarder au-delà de l’horizon.